BLMA 2017-2018 : Faut-il réellement s'inquiéter ?



On a bien compris depuis quelques trop longues semaines déjà qu'en cette fin de mandature dans la souffrance de la présidence actuelle rien n'était moins l'objectif d'une saine passation de pouvoir, rien n'était moins certain que la survie du BLMA la saison prochaine. Pourtant, à quelques signes positifs tels que les signatures des coachs Rachid MEZIANE (pour les pros) et Damien LEROUX (Centre de Formation) - sans parler des joueuses telles que Romane BERNIES - on avait fini par se dire que le plus important aux yeux de tous serait la sauvegarde et la pérennité de l'institution. Pourtant, à la lecture de l'interview de Philippe SAUREL (Président de la Métropole, principal argentier du basket) donnée dans le Midi Libre d’aujourd’hui, rien ne semble moins sûr...

A la question qui lui est posée de savoir s'il est inquiet pour le BLMA, la réponse du grand argentier du sport montpelliérain ne laisse place à aucun doute : "Je suis inquiet aujourd’hui car je n’ai pas une complète assurance sur la pérennité financière du club. Sous la présidence de René COMES, le BLMA a magnifiquement redressé ses finances, au point de compter aujourd’hui une avance de trésorerie. Mais en tant que principal acteur financier du club, je ne peux pas encore donner de blanc-seing à la nouvelle gouvernance (NDLR : Franck MANNA, ancien vice-président du groupe Park & Suites, est pressenti), car il reste pas mal de choses à éclairer. J’ai donc demandé un certain nombre d’éléments complémentaires avant de décider".

Cela nous ramène quelques jours en arrière, vendredi dernier très exactement, quand un entrefilet de la rubrique La Puce intitulé "A quoi joue le Président" (NDR : le président actuel du BLMA) du même Midi Libre diffusait les informations suivantes tirées de certains salariés du club et d'un "responsable de premier plan" : "C'est triste de voir un comportement qui met en péril l'avenir du club à un moment où une autre équipe est censée prendre la relève. On ne sait pas si c'est son orgueil qui s'exprime ainsi (...) ou une autre raison politique ? En tout cas, cela ressemble à du sabotage".

Ambiance, vous avez dit ambiance ? En ce qui me concerne, voilà bien un domaine dans lequel j'aurais aimé avoir tort mais malheureusement, je ne vois rien d'étonnant dans tout cela tant nous sommes - pour les rares qui ont bien voulu rester un peu clairvoyants malgré le prix à payer - habitués à de tels comportements.
Philippe SAUREL peut-il ne pas valider la seule candidature officielle ? Franc MANNA peut-il se lasser de ces doutes et renoncer ? La politique de la terre brûlée aura t'elle raison du club le plus titré de ces dernières années ou nos politiques - dont on connaît depuis longtemps la médiocrité à tous les niveaux - auront-ils un sursaut de lucidité pour se grandir un minimum et sauver une institution qui doit toujours rester plus grande que les Hommes qui la dirigent de manière éphémère ? Souhaitons que la pièce tombe du bon côté afin que cesse cette prise d'otages.

Mardi 23 Mai 2017
Dominique B.

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