Coupe de France (Senior F) : Bihorel vainqueur dans les tranchées

Comme il l'a confirmé en conférence de presse d'après-match, Corentin MAHE avait basé la préparation de cette rencontre sur une défense de fer, avec la ferme intention "d'impacter défensivement" son adversaire du jour avec pour mission de le laisser à moins de 60 points contre 70 à 80 d'habitude. Objectif atteint et victoire au bout : 20/20 pour coach MAHE !

L'affaire ne fût pourtant pas si simple puisque l'essentiel de la première mi-temps a vu Monaco en tête au tableau d'affichage. Citons ainsi un 10-6 sur un lancer de Julie TETART, un 16-12 sur une réussite d'Amina TRAORE, un 26-22 sur un doublé de Julie TETART ou encore un 34-27 à quelques seconde de la mi-temps sur une réussite cette fois signée Kimsy DEMONTOUX, plus gros écart de la rencontre à cet instant du match.

Malheureusement pour Olga TARASENKO et ses filles, si les fins de quart étaient déjà mal gérés (0-5 par Maty FALL, Jenny FOUASSEAU et Ludivine MARIE à la 10ème ou encore 0-3 par Jenny FOUASSEAU à la 20ème) les débuts de période le sont tout autant, à l'image de cette reprise qui voit Génésia MAYELE signer un doublé pour remettre les siennes en tête à 34-35 mais surtout Julie TETART commettre sa 3ème faute personnelle et sortir pendant près de 6 minutes, sans doute un des tournants de cette partie. Et même si Bihorel se voit sanctionné de sa 4ème faute d'équipe dès la 23ème minute, ce sont bien les rouennaises qui sont maintenant en tête et qui ne lâcheront plus les commandes au score.

Il faut bien reconnaître qu'on assiste à une belle bataille de tranchées (30 fautes), avec de fait pas mal de déchets techniques (45 balles perdues). Mais l'intensité voulue par Corentin MAHE est là et c'est bien elle qui fait la différence. Une preuve ? 53 rebonds (FOUASSEAU 13, FALL 11) dont 23 rebonds offensifs pour ses bleues contre "seulement" 37 (TETART 10, MILLAVET 7) dont 10 offensifs dans le camp d'en face. Forcément, même avec une réussite inférieure (42% contre 49%), ça fait quand même 11 tirs de plus.
Malgré les dernières actions désespérées des sudistes dont il a parfois été difficile de comprendre les choix, Bihorel s'impose finalement sur la marque de 60-52, laissant à Monaco le même goût amère de la défaire que l'année dernière à la même époque face à Alençon (65-84).

> Quelques photos de la rencontre par ici...

Monaco Basket Association 52 - Rouen Métropole Bihorel Basket 60 (16-17, 18-13, 11-17 et 7-13)
Pour Monaco Basket Association : PIOTIN 7 pts, DEMONTOUX 8 pts, CRUDO 6 pts, MILLAVET 2 pts et TETART 10 pts puis SISSOKO 2 pts, TRAORE 12 pts, FAVRE 5 pts, VERIN et LAROCHE
Pour Rouen Métropole Bihorel Basket : DELARUELLE 4 pts, FALL 9 pts, FOUASSEAU 8 pts, MARIE 6 pts et NGUEKO GOTHUE 6 pts puis FARCY 8 pts, MAYELE 17 pts, GUEHI 2 pts et DUFON. MONTEMBAULT dnp

> Les stats de la rencontre par ici...

Olga TARASENKO (Coach Monaco) : "Je ne suis pas surprise car je savais que Bihorel serait une équipe très agressive. Je n'ai même pas besoin de regarder les stats pour savoir que c'est au rebond que ça c'est joué. 53 rebonds, je pense que je n'ai jamais vu ça. Déjà dans les vestiaires à la mi-temps, j'ai dit que 14 rebonds off, ce n'était pas possible. C'est gentil de dire que les deux équipes ont été agressives mais pour moi, elles ont été beaucoup plus agressives que nous. En marquant 50 points, on ne peut pas gagner un match. Peut-être qu'à la fin, même si on a des tirs à 3-points qu'on ne marque pas... Mais si on ne marque pas, c'est parce qu'on est maladroites et si on est maladroites, c'est aussi à cause de la défense agressive adverse."

Corentin MAHE (coach Bihorel) : "Aujourd'hui Maty FALL est MVP sans être la meilleure scoreuse. Elle est un peu à l'image de toute l'équipe qui a montré beaucoup d'engagement. Monaco est une très très bonne équipe mais on les a dominées physiquement. On avait fait un gros focus pour impacter notre adversaire défensivement. On a mis en place des choses startégiquement, on a été ambitieux et on a été chercher cette victoire mais on l'a fait parce que les Filles ont été très résilientes en engagées. Le 3/26 à 3-points, c'est pas seulement de la maladresse adverse, c'est aussi de la maladresse qu'on a su provoquer. Je suis fier du travail qu'on a fait."