Coupe de France (U18) : Et soudain... Lyon !

Drôle de match que ce Bourges - Lyon ASVEL en U18 ce samedi matin à Bercy... Du moins drôle de match pour les lyonnaises car pour les berruyères, c'est plutôt soupe à la grimace après cette défaite sur le fil au terme d'une rencontre qu'elles auront passée en tête au tableau d'affichage pendant plus de 27 minutes...

Le premier quart est pourtant très disputé, avec pas moins de 8 changements de leader, 5 égalités et un avantage qui ne dépasse pas les 4 unités d'un côté (20-16 sur une réussite de Maimouna SERVOIN) et les 3 de l'autres (13-16 sur une réussite signée Lana BENTOUMI). Des deux côtés du terrain les joueuses premium se mettent déjà en évidence : Alicia TOURNEBIZE (déjà 7 points et 5 rebonds) et Maëwenn POILVE (déjà 8 points) pour les Tango, Aïnhoa RISACHER et Lana BENTOUMI (15 points à toutes les deux) pour les lyonnaises.

C'est sur les quarts 2 et 3 que Lyon semble parfois se faire distancer : une première fois à 26-20 (Chloé LEFEVRE et Janice ALBERT) malgré la 2ème faute d'Alicia TOURNBIZE, une deuxième à 36-31 sur le buzzer de la mi-temps quand Maëwenn POILVE transforme de loin une dernière possession de 4", une troisième fois à 41-33 (Chloé ROUSSELIERE, plus gros écart de la rencontre), une quatrième à 51-45 (Chloé LEFEVRE à nouveau) à l'entame de la dernière ligne droite, On aura noté au passage qu'au moment ou Alicia TOURNEBIZE (22ème) et Aïnhoa RISACHER (23ème) prennent chacune leur 3 faute personnelle la réaction des coachs est totalement différente : la première est remplacée quand la seconde reste sur le parquet.
Si Bourges comme on l'a vu a pu prendre ses distances, c'est qu'à chaque fois Lyon a réussi à revenir sur ses basques. Non sans dépasser son adversaire du jour mais en produisant de quoi le conserver à portée de fusil...

Le fusil, c'est d'abord Lana BENTOUMI qui va en faire usage avec un 0-5 dès l'entame de la dernière ligne droite (51-50) puis Aïnhoa RISACHER avec un primé permettant aux visiteuses d'un jour de repasser en tête à 55-56, plus de 28 minutes après avoir quitté les avant-postes. La fin de la rencontre est des plus stressantes, avec une succession d'occasions réelles pour Bourges dont les shoots - notamment ceux d'Alicia TOURNEBIZE ne font plus maintenant que tutoyer le cercle sans jamais y rentrer (0 point à 0/7 en deuxième mi-temps).

La bascule est maintenant faîte et Bourges ne reviendra plus. Malgré des stats souvent inférieures à celles de son adversaire du jour (points dans la raquette 26 à 36, points de 2ème chance 12 à 17, en contre-attaque 4 à 8 et 42 rebonds à 52), c'est Lyon qui remporte cette finale sur une marque de 55 - 62 clôturée par Elise BRIZARD. Quant à Damien LEROUX, il remporte son 2ème titre en 2 ans après celui de Champion de France Espoirs 2024 avec le BLMA.

> Les photos de la rencontre par ici...

Bourges Basket 55 - Lyon Asvel Féminin 62 (20-16, 16-15, 13-14 et 6-17)
Pour Bourges Basket : ROUSSELIERE 9 pts, POILVE 11 pts, LOUBIDET 4 pts, MANE 2 pts et TOURNEBIZE 11 pts puis BAMBA 2 pts, SERVOIN 2 pts, ALBERT 4 pts, LEFEVRE 10 pts et RIGAUX. FAYE dnp.
Pour Lyon Asvel Féminin : GREUSARD 3 pts, BRIZARD 12 pts, MEILLAND 9 pts, BENTOUMI 15 pts et RISACHER 17 pts puis BEN AMMAR 2 pts, S. MAJSTOROVIC 2 pts, COCHET 2 pts, YOMBO GBOTO et NICOLAS. M. MAJSTOROVIC dnp

> Les stats de la rencontre par ici...

Aïnhoa RISACHER (Lyon Asvel Féminin) : "C'est vraiment la victoire d'un groupe qui nous a permis de prendre le dessus sur de très belles joueuses. C'est vraiment cet esprit collectif qui nous a permis de l'emporter. On savait que Bourges était plus physique et plus grand que nous mais on s'y était préparé depuis longtemps. Pour Lana comme pour moi, on finit sur une bonne note parce que ce sont les derniers matchs qu'on fait avec nos potes, avec nos meilleures amies et c'est génial de gagner ici."

Lana BENTOUMI (Capitaine Lyon Asvel Féminin) : "Je suis asssez d'accord avec Aïnhoa. On n'a jamais baissé la tête, on s'est battu jusqu'au bout et même à -5, -7 on n'a jamais douté. On savait qu'on allait gagner, on ne savait juste pas quand ! Je suis super fière de mon groupe et de mes coéquipières qui ont été incroyables. Sur le terrain comme sur le banc, elles nous ont permis de continuer à nous battre et c'est ce mental qui a fait la différence. On était tellement soudées que rien ne pouvait nous arriver aujourd,hui. En Coupe de France, on a été depuis le début de nouvelles joueuses, inarrêtables."

Damien LEROUX (Coach Lyon Asvel Féminin) : "On ne perd que 12 ballons et 12 ballons perdus sur un match comme celui-ci, une finale, à Bercy, c'est très très bien. Offensivement on fait un très très bon travail et défensivement on arrive quand même à limiter leurs 3 ou 4 joueuses majeures. J'ai le sentiment que quand on repasse devant au score, ça relance la dynamique. J'étais même prêt à prendre un temps-mort mais je n'en ai pas eu besoin. En fait, alors que ça a été un problème tout le long de la saison, là on a bien réussi à gérer nos temps faibles. Je rejoins aussi ce qui a été dit sur le collectif parce qu'on termine la rencontre avec plus de passes décisives que de balles perdues, ce qui veut dire qu'on a attaqué ensemble et défendu ensemble. A ce titre, la présence d'Aïnhoa qui n'a disputé avec nous que deux rencontres de Coupe est un élément important parce qu'elle rassure, elle donne confiance aux Filles. Elle connaît toutes les formes de jeu et sa justesse permet d'améliorer le collectif."

Martial GITTON (coach Bourges Basket): "Cette défaite peut nous faire du bien parce qu'elle va nous pousser à travailler plus. Aujourd'hui, on a été bousculé mais surtout on a manqué de discipline sur des choses qu'on avait pourtant travaillées. On s'est fait bouger et on n'a pas su retrouver les ressources qu'on avait pu trouver dans la discimplie offensive par le passé. Il faut aussi rendre à César ce qui est à César : on perd le match certes mais c'est aussi Lyon qui le gagne parce qu'on a joué une équipe qui joue bien au basket et qui a d'excellentes joueuses. Contre Charleville en quart, on fait un match similaire ou on se traîne derrière notre adversaire avant de finir par l'attraper, là c'est l'inverse, C'est la loi du basket. Quand on ne met pas de point dans les 5 dernières minutes, on ne peut pas gagner mais on reverra le match pour voir plus précisément ce qu'il faut en tirer."