Emily PRUGNIERES (Dunkerque) : "La première chose qui me préoccupe, c'est ma prestation défensive"

Alors que la Ligue 2 va faire relâche ce week-end pour cause de Coupe de France, il est quelques clubs qui seront tout de même sur le pont. Parmi eux, Dunkerque. Après une prestation encourageante à Illkirch face à la SIG, le club nordiste s'est vu infliger une sévère défaite 39-72 face à la Roche. La réception de Landerneau sera donc l'occasion pour Emily PRUGNIERES et ses copines de tenter de se rassurer et pour nous de prendre quelques nouvelles de la néo-dunkerquoise qui fait son retour sur ses terres natales.

• Emily bonjour, comment vas-tu ?
Très bien, merci.

• Commençons par un petit retour en arrière ensemble… Tu étais la saison dernière à Montbrison pour ta première saison en Ligue 2. Que te reste t’il globalement de cette année ?
D'avoir vécu ma première année en Ligue 2, année pendant laquelle j'ai travaillé avec Corinne (NDR : Corinne BENINTENDI) et beaucoup appris.

• Tu as compilé en moyenne 15 minutes de jeu, 4,4 points à 55%, 65% aux lancers, 3,5 rebonds, 1,8 balles perdues et 0,8 passes décisives. Quelle est la stat qui te paraît la plus importante, celle que tu regardes en premier à la fin d’un match ?
Les stats sont secondaires car elles ne reflètent pas la physionomie d'un match. Moi la première chose qui me préoccupe c'est ma prestation défensive. J'ai toujours aimé défendre. Mais pour répondre à ta question, je regarde surtout mon pourcentage au tir, pour pouvoir l'améliorer lors des matchs suivants.

• Ne pouvais-tu pas rester à Montbrison ou ne l’as-tu pas voulu ?
Je pouvais rester à Montbrison mais ça a été mon choix de quitter le club car on était dans l'incertitude sur le fait de repartir en Ligue 2. J'ai donc préféré partir pour être sûre de continuer à jouer à ce niveau. Mais le choix n'a pas été simple...

• Tu as été internationale chez les jeunes, en U15 et U17 il me semble. Quels souvenirs conserves-tu de l’Equipe de France ?
J'ai de très bon souvenir en EDF. Malheureusement ce fût court car je n'avais pas assez d'expérience dans le basket.

• Te voilà donc à Dunkerque. Pour toi qui est née ici et qui a été formée ici, c’est un retour « à la maison ». Heureuse ? Était-ce ta priorité ?
Heureuse ? Oui ! Mais le fait de revenir dans la région n'est qu’un plus. Ma priorité n'était pas forcément de revenir dans le Nord mais l'opportunité s'est présentée avec d'autres et j'ai fait le choix de Dunkerque par rapport au projet sportif.

• Si tu devais convaincre quelqu’un de venir vivre à Dunkerque, que lui donnerais-tu comme arguments ?
Le Nord est une belle région et le soleil que l'on n'a pas dehors, on l'a dans le cœur. En plus nous avons de belles plages et nous sont très conviviaux.

• A moyen terme, comptes-tu rester dans le Nord ou es-tu prête à repartir loin de chez toi ?
Je n'ai pas peur de repartir loin de chez moi, de bouger comme mon grand frère qui est joueur lui aussi.

• Quels objectifs personnels t’es-tu fixés pour la saison ?
Progresser encore plus et évoluer sur le poste 3.

• Et d’une manière générale, quelles sont tes ambitions en matière de basket ?
Monter d'un échelon pour jouer en LFB ou alors à l'étranger.

• Le week-end dernier, pour la première dans votre salle et devant votre public, vous avez concédé une défaite aussi sévère qu’étonnante dans son ampleur. Que s’est-il passé ?
Il y a eu non-match de notre part mais la Roche Vendée est une très grosse équipe. On les attendait, mais pas avec un si gros écart...

• Samedi prochain contre Landerneau, on met le championnat entre parenthèses pour un tour de Coupe de France. Même si la Coupe n’est sans doute pas l’objectif de Dunkerque, le résultat du week-end dernier ne change t’il pas la donne ?
Pour nous il faut gagner samedi. Cela nous permettra de nous redonner confiance pour continuer le championnat.

• Comment cette semaine se déroule t’elle à l’entraînement ?
Le travail est plus important, plus intensif.

• Vous aurez sans doute la pression. A titre personnel, comment vis-tu les matchs à gros enjeu, sous pression ?
En général, je ne me mets pas trop de pression avant les matchs pour éviter d'être stressée pendant.

• Quand tu perds ou que tu passes « au travers » d’une rencontre, es-tu du genre à ruminer toute la soirée ou parviens-tu à évacuer en peu de temps sur le mode « c’est trop tard, on oublie » ?
Je rumine dans mon coin en cas de défaite... Mais quand j'appelle l'un de mes proches, il m'écoute et arrive toujours à m'apaiser.

• Si tu devais faire un autre sport que le basket, lequel choisirais-tu ?
La danse moderne. Avant le basket que je pratique depuis 6 ans maintenant, j'ai fait 8 ans de danse. D'ailleurs j'ai eu énormément de mal à choisir entre les deux disciplines...

• En dehors du basket, quels sont tes autres centres d’intérêt ?
Aller voir ma famille, sortir entre amies, voyager...

• Peux-tu nous donner les 3 titres de ta playlist actuelle que tu écoutes en boucle ?
Patoranking : my woman, my everything et No kissing baby et Drake : Too good

• L’objet, à part ton téléphone, dont tu ne te sépares jamais ?
Mon collier de La Réunion. Il me rappelle mes origines et certains souvenirs...

• Quelle est la question que je ne t’ai pas posée et à laquelle tu aurais souhaité répondre ?
Quel est mon meilleur souvenir ?

• Et donc la réponse ?
Ma finale en Minimes France avec Oye Plage. C'était à... Montbrison et on finit vice-championnes de France.

• Comme je le fais toujours, je te laisse le dernier mot Emily…
Merci pour cette interview et pour tes photos lors de tes venues

Merci à toi Emily. Les matchs à élimination directe sont toujours différents du quotidien que représente le championnat. Avec cette volonté pour Dunkerque de se reprendre, cela fait deux bonnes raisons d'attendre cette rencontre avec impatience !