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Klaudia LUKACOVICOVA (Slovaquie): "Je pense que cette année ça devrait passer"



L'Euro est non seulement la chance de voir évoluer les Bleues mais aussi, pour les plus curieux, de découvrir de nouvelles joueuses, de nouvelles têtes ou de nouveaux talents. C'est aussi l'occasion d'en revoir certaines croisées au hasard des joutes européennes. C'est très précisément le cas de Klaudia LUKACOVICOVA qui nous rendit visite à Lattes avec son club de presque-toujours Ruzomberok en décembre 2009 ( ici et ici) puis que l'on avait suivie encore 6 mois plus tard déjà avec son équipe nationale jeune

• Klaudia, comment vas-tu depuis tout ce temps ?
Ça fait un bail, c'est vrai. Mais je vais bien, merci.

• Tu me disais à l'époque que tu étais trop jeune pour venir jouer en France mais tu es allée jouer en Italie, en 2011-2012 à Cagliari et de septembre 2012 à décembre 2012 à Faenza. Étonnant, non ?
A posteriori, j'aurais peut-être du attendre un peu avant de partir. Mais je ne conserve que le positif!

• Comment était-ce?
Ça a été une bonne expérience, la première année surtout. De nouvelles têtes, un nouveau pays, un basket différent... La Sardaigne, c'est fabuleux!

• Après ça, fin 2012, tu es revenue dans ton pays et dans ton club de Ruzomberok. Pourquoi?
Malheureusement, le club dans lequel je jouais a commencé à avoir des soucis financiers et mon agent et moi avons pensé qu'il était mieux de partir. Ruzomberok a fait une bonne offre et finalement ce départ a été une bonne décision puisque le club a disparu un mois plus tard.

• Tu es rentrée à Ruzomberok. Cela a t'il été un sacrifice?
Revenir à Ruzomberok a été la meilleure chose que j'ai pu faire. Il y avait un excellent coach, des partenaires que je connaissais et ils jouaient la Coupe d'Europe. Tout s'est fait en quelques jours. Je pense que tout le monde a pu voir l'évolution de ces deux ou trois dernières années: même les plus grands clubs peuvent disparaitre. Je suis contente de pouvoir dire que Ruzomberok est un des quelques clubs pour lequel cela fonctionne.

• As-tu connu des moments de doute pendant ces deux ou trois ans?
Pas tant que ça. Comme je te l'ai dit, j'ai aimé cette première saison en Sardaigne. En plus, comme c'était ma première expérience hors de mon pays, c'était encore plus particulier. Je suis contente d'avoir pu découvrir de nouvelles choses, de voir comment les choses se passaient ailleurs.

• Quelle est la joueuses avec laquelle tu as le plus de plaisir à jouer ?
Le basket est un sport collectif et donc il n'y en a pas qu'une. Je peux te donner quelques noms comme Courtney VANDERSLOOT ou Jennifer DEREVJANIK. Toutes deux sont meneuses avec lesquelles il a été vraiment très agréable de jouer.

• Et en dehors du terrain, qui est ta meilleure amie?
Grâce au basket, j'ai pu rencontrer de très belles personnes. Veronika CERNAKOVA a joué avec moi depuis que je suis arrivée à Ruzomberok en 2007 et nous sommes devenues de très bonnes amies. J'ai également fait une très belle rencontre amicale avec une suédoise qui a joué avec nous.

• Tu as maintenant 3 ans de plus que lors de cette discussion. Est-ce l'heure de venir jouer en France?
Ah ah ah... Maintenant il pourrait être temps de venir jouer en France, oui.

• Où vas-tu jouer la saison prochaine?
Pour le moment je me concentre sur l'EuroBasket. Je discute avec quelques équipes mais je ne signerai pas avant la fin du Championnat d'Europe.

• Cet Euro est le deuxième de ton pays et lors du premier, en 2011, vous n'aviez pas passé le 1er tour. Que vous a t'il manqué?
Nous étions dans un groupe hyper difficile avec les deux finalistes, la Russie et la Turquie. Je pense que cette année ça devrait passer.

• Quelle est votre ambition collective cette année?
Prendre les matchs l'un après l'autre et sortir de notre groupe. C'est notre principal objectif. Après, tout peut arriver!

• Et tes ambitions personnelles?
Aider mon équipe de la meilleure manière possible.

• Peux-tu nous dire, à part toi bien sur, quelles sont vos deux meilleurs joueuses?
Ah ah! Non, je ne peux pas bien sur! Certaines filles ont plus d'expérience que d'autres, l'expérience de l'EuroLeague par exemple. Mais nous n'avons pas de leader emblématique dans le sens où tu l'entends. Toutes les filles peuvent jouer et aider le groupe. Je pense que cela peut aussi être une force.

• Qui sera Champion d'Europe dans 15 jours?
Bien entendu la Slovaquie! Mais si ce n'est pas le cas, je mise sur une finale France-Russie.

Klaudia à l'oeuvre sous son maillot national
Klaudia à l'oeuvre sous son maillot national
• Si vous êtes éliminées rapidement, resteras-tu en France pour la suite de la compétition?
Je n'y avais pas pensé jusque là mais si ça devait arriver, pourquoi pas? Mais j'espère surtout que nous resterons en course le plus longtemps possible!

• Que connais-tu de la France?
Pour être franche, pas grand chose! Sur le plan du basket, je sais que la LFB est une ligue forte mais aussi qu'elle était plus forte il y a quelques années.

• As-tu été inquiétée lors des dernières crues à Bratislava?
Pas vraiment. J'habite tout à côté de là où ont eu lieu les crues, mais sur la colline. Du coup, l'eau ne peut pas arriver jusque là!

• T'intéresses-tu aux questions politiques de ton pays?
Non. Mais je fais tout de même attention parfois à ce qui se passe d'une manière générale.

• En 2012, 60% des slovaques se déclarent fiers de leur pays contre 49% in 2011. Et toi?
Je suis heureuse d'être slovaque. C'est un beau pays avec des endroits superbes!

• 56% des slovaques de moins de 25 ans vivent chez leurs parents. Et toi, Klaudia?
J'ai quitté chez moi quand j'avais 15 ans pour aller jouer au basket et étudier. Je suis partie à 300 kilomètres. La plupart de l'année, je vis seule dans un appartement du club. Quand j'ai du temps libre, je rentre chez moi à Bratislava, dans ma famille. Ceci dit, il n'y a pas beaucoup de temps libre... J'adore voyager. Donc même l'été, pendant la trêve, je voyage beaucoup!

• Es-tu superstitieuse?
Je dirais un peu...

• La première chose que tu fais le matin avant de te lever?
Ça dépend! Mais je dirais que j'aime bien les matins où je me réveille et je peux rester un peu au lit! Sinon je me lève et je déjeune. Il arrive que je regarde un peu la télé pendant ce temps.

• Et la dernière avant de dormir?
Rien de particulier: jouer, discuter avec des ami(e), regarder des films...

As-tu un objet fétiche que tu emmènes toujours avec toi?
Non, pas du tout!

Merci Klaudia! Pour la Slovaquie, la compétition débute ce samedi à 12 heures 30 avec le Montenegro comme premier adversaire. Alors "bonne chance dans cet EuroBasket

Samedi 15 Juin 2013
Dominique B.

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