La victoire est là, mais la colère monte...

Valery DEMORY avait-il choisi une option plutôt défensive sur Leilani MITCHELL? Toujours est-il qu'avec KRAWCYK, WHITTINGTON, SKRELA et DIJON, c'est bel et bien Alexia PLAGNARD qui débutait la rencontre.
C'est Sandra DIJON qui se met en évidence d'entrée mais déjà MITCHELL égalise de loin à 3-3. Ce score famélique restera d'ailleurs le score de la rencontre pendant plus de 5 minutes pendant lesquelles défenses et maladresses prennent le pas sur le reste. Et lorsque la marque se débloque, c'est à la faveur des visiteuses: MALASHENKO, GOMIS et MITCHELL donnent rapidement 8 unités d'avance à Arras en portant la marque à 5-13. Heureusement, Pauline K, Sylvie et Sandra sonnent le réveil d'un BLMA qui revient à 10-17, puis 12-17 à la 10ème sur une réussite de Khadijah. Mais les stats, surtout au niveau des évaluations, sont éloquentes: 19 pour Arras et...4 pour le BLMA!
A la reprise, c'est show-time pour les locales et tout le monde s'y colle: Khadijah, Gaëlle, Dana, Sylvie et même Constance. La meneuse américaine des roses et bleues écope d'une faute antisportive justement sifflée pour une faute sur SKRELA (11ème) et Bruno BLIER d'une technique après avoir été averti quelques minutes plus tôt (13ème). Un café, l'adition et 21-3 pour le BLMA à cheval sur les deux périodes et en moins de 7 minutes de jeu. Chez les nordistes, seules Leilani MITCHELL et Marielle AMANT sont parvenues à marquer un petit quelque chose pendant cette période. Cette douce euphorie se poursuit jusqu'à la mi-temps atteinte sur la marque de 45-30, plus gros écart de la rencontre. Le banc de Lattes commence à faire la diférence (19 points contre seulement 9 pour celui d'Arras) et le BLMA termine cette période avec une évaluation de 44, soit 48 en cumulé!

Seul hic, une partie de l'énergie des méditerranéennes est restée aux vestiaires pendant la mi-temps. Pauline AKONGA parvient à percer l'intérieur, BOULDWIN (déjà repérée à l'Open) et MALASHENKO transforment leurs occasions et Johanne GOMIS en fait tout pareil: au bout du compte, l'affaire se solde par une première série de 0-9 concédé par les blanches (52-47), suivie juste derrière d'une deuxième de 0-7 qui laisse cette fois-ci Arras revenir à -1: 55-54. Pire, la fin de la période est atteinte sur un score de parité 59-59, les visiteuses ayant à nouveau enchaîné une série de 0-5.
Il reste 10 minutes pour faire la décision, et les fautes vont commencer à peser. Marielle AMANT a déjà concédé sa 4ème depuis la 22ème minute. Heureusement, Pauline KRAWCYK prend soudain feu et marque à 3 reprises consécutives. C'est elle qui porte le score à 67-62 avant que MITCHELL ne marque de loin (67-65). Mais rapidement, ce sont AMANT et MALASHENKO qui doivent regagner leur banc pour cause de 5ème faute. Idem pour Sarah MICHEL deux minutes plus tard. La partie avait déjà un peu tourné, c'est maintenant définitif et il ne restera plus à Sylvie qu'à clôturer la marque 84-72.
Défaite un peu sévère sans nul doute que celle-ci, les 12 points ne représentant pas forcément la différence entre les deux formations ce soir.

BLMA 84 - Arras 72 (12-17, 33-13, 15-19 et 25-13)
Stats complètes par ici.

Alors me direz-vous, pourquoi la colère monte-t-elle?
A la fin de chaque rencontre, nous attendons que les joueuses, qui passent devant nous à moins de 50 centimètres, veuillent bien nous saluer ou taper dans les mains. A Villeneuve, à Challes et à Aix pour ne citer que ces endroits-là, elles font même le tour du terrain pour taper dans les mains des spectateurs présents. Heureux spectateurs... Ici, rien de tout cela. Dana n'oublie jamais un petit sourire de notre côté, Gaëlle fait parfois le détour, mais tout cela reste exceptionnel. Pour les autres, c'est le "nez dans les chaussures" et au plus vite dans le vestiaire.
Ah non. Rectificatif: ce soir, toute l"équipe à couru à l'autre bout de la salle pour saluer quelqu'un. Comme quoi, c'est possible. Comme quoi, quand elles le veulent... Mais pour nous, toujours rien.
On pourrait en sourire comme l'on fait certains en imaginant que ce sont nos polos qu'elles n'aiment pas (auquel cas nous pourrions leur demander leur avis pour les prochains), en imaginant encore que nous sommes trop loin d'elles quand elles rentrent au vestiaire (mais difficile d'être plus près sauf à être DANS le vestiaire!), en imaginant encore que pendant les matchs les tambours sont trop bruyants (on peut peut-être en supprimer un mais ce serait dommage), ou enfin en imaginant que nous ne sommes pas assez nombreux Dans ce cas, un petit coup de main pour le recrutement serait le bienvenu... On pourrait en sourire donc, mais nous sommes quelques uns que cela ne fait plus rire du tout.
Et si la véritable raison était tout simplement qu'elles ne souhaitent pas avoir de supporters? Elles seraient bien les premières sportives dans ce cas, mais ici, tout est possible.